Influencer la décision d’achat est une des pierres angulaires du métier de marketeur. Pas toujours bien perçue par le public, cette face du métier a vu son heure de gloire dans les années 2010. Sentant parfois le souffre, le marketing était assimilé à de la manipulation ou de la duperie. Avec l’apparition du numérique et l’arrivée massive de la data dans la communication, le « marketing d’influence » est devenu plus subtil, et s’est développé où on ne s’y attendait pas forcément, obligeant à reconsidérer le métier et les zones d’influences.
Si le marketing était conté…
Au commencement était le marketing traditionnel. Métier et actions bien définis qui consistaient avec des moyens bien identifiés à promouvoir biens et services. Affichage, campagne de pub, distribution de flyers, prix promotionnel et l’affaire était entendue. Du moins l’espérait-on en consultant fiévreusement l’évolution des ventes.
En termes choisis, le marketing consistait à identifier clairement les points de contact entre une marque, ses produits et les tiers prospects. La zone d’influence se bornait à « trouver le coup de comm » ou l’opportunité d’augmenter la visibilité auprès du public repéré et de l’utiliser comme média naturel pour qu’il vous fasse connaitre. Tout était bien cadré dans cet univers où marketing et communication se relayaient selon un scénario connu et rodé.
Puis, le numérique et la data sont entrés dans la danse et ont redistribué les rôles dans l’univers du marketing. L‘influence dans le métier consiste à orienter une audience vers un achat une opinion par le biais d’informations et d’offres qui se corrèlent jusqu’à la décision d’achat. Cette zone d’influence ne doit pas quitter l’audience visée pour maintenir son intérêt et renforcer la justesse de son choix.
Digital et réseaux sociaux, nouveaux outils du marketing d’influence
Grâce à la data, aux habitudes « net » avérées et aux réseaux sociaux, le marketing s’est enrichi de formidables bases d’informations qui lui permettent de cerner très précisément le public recherché et ses attentes en étudiant son comportement et sa localisation à partir des données numériques. En quelques années, le digital grâce à ses nouveaux outils a développé une influence plus subtile qui a considérablement augmenté avec l’arrivée de réseaux sociaux, des blogueurs, instagramers et autres Youtubers. Avec eux, les zones d’influences ont peu à peu échappé aux professionnels pour passer dans les mains d’individus parfaitement inconnus au métier, mais redoutablement efficaces pour certains.
Avec des outils comme Google analytics et l’utilisation de la RTB (publicité programmatique) qui permet de soumettre le bon media au « presque » bon moment à la bonne personne, on affine la zone d’influence en étudiant ses habitudes comportementales et son parcours d’achat.
Cet écosystème socialisé rend l’influence crédible, car elle est faite de façon quasi naturelle. Une influence naturelle décuplée sur l’audience puisqu’elle est la conséquence du blogging qui consiste à créer du contenu et fédérer autour d’un hobby ou d’un intérêt commun. Un pouvoir reconnu à ses nouveaux influenceurs, rétribués pour leur audience et leur capacité à réunir autour d’une thématique. En quelques années, ils ont humanisé le digital et donné une nouvelle dimension au marketing d’influence en le débarrassant de son habit sulfureux. En souhaitant que cela dure pour ne pas être victime d’un effet boomerang si le bien s’avérait pire que le mal !
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