Face à la montée croissante du digital, l’imprimé publicitaire garde encore une place de choix parmi les professionnels. En 2016, Mediapost Publicité a publié un sondage, précisant que l’imprimé résiste, avec plus de 0,8% de recettes publicitaires pour l’année 2016. En effet, le mouvement s’est inversé par rapport à 2015, une chute avait été notable, l’étude révélant – 0,6%. Il est à souligner également un ralentissement quant à la baisse concernant le courrier adressé, de – 7,2% en 2015 à – 0,4% en 2016. Les années passées, les agences de communication ont privilégié le digital, délaissant le papier. Ces agences prennent une part moins importante par rapport au budget de l’annonceur en raison des coûts liés à l’impression et à la distribution. Elles ont mis en avant le digital aussi au détriment des résultats établis par les annonceurs.
Etat des lieux
Certains ont relégué le courrier publicitaire aux ordures. Est-il considéré comme dépassé ? Non, car si on perçoit la façon de bénéficier de ses atouts, c’est gagné. Il est essentiel de le synchroniser correctement avec les outils récents concernant la communication digitale. Et oui, le papier résiste, pour l’année 2014, 3,3 milliards de mailings et 21 milliards de prospectus ont été déposés dans nos boîtes aux lettres. L’ère actuelle met en avant les réseaux sociaux, l’email, SMS publicitaires et autres moyens. On peut se demander si le papier possède encore un avenir sérieux dans le marketing ?
Selon la directrice de l’agence spécialisée, dans les stratégies de communication pour des marques et des enseignes présentes en grande distribution, la réponse est affirmative. Seulement, il est primordial de faire parvenir le papier à bon escient et au bon consommateur, ciblage pointu. Il faut aussi le marier de manière intelligente avec les outils digitaux actuels.
Le retour de l’imprimé publicitaire
Pour l’industrie du retail, l’imprimé publicitaire correspond complètement au média drive-to-store. Principal générateur de drive-to-stopping, l’imprimé s’impose avec un accès direct aux promotions. Il s’avère promotionnel, expérientiel, ciblé et premium. Les enseignes l’utilisent comme procédé idéal pour promouvoir un produit, elles choisissent de créer de l’affinitaire en proposant un échantillon. Représentant 9% des dépenses considérées « médias » des annonceurs, l’imprimé s’impose à 29% du budget « médias » pour la grande distribution.
L’imprimé est perçu véritablement comme le média du pouvoir d’achat. Les consommateurs ne le jettent pas systématiquement, il n’est pas intrusif. Ainsi, le client le consulte au moment où il le souhaite. La qualité du papier, de l’impression et de l’encre permettent aux annonceurs de se démarquer de leurs concurrents. Pour le consommateur, différents sens sont en éveil comme la vue, le toucher, l’odorat et le fait de s’approprier un objet. Ainsi, le papier révèle un côté expérientiel, contrairement au digital. A vrai dire, si le client souhaite porter attention à un produit, il privilégiera le papier.
La solution : association du papier au digital
Le courrier révèle toute son importance une fois combiné au digital afin de produire de l’hyperciblage. Le client se sentira valorisé car en plus, de son information papier, il recevra un mailing de qualité. Pour promouvoir un produit, cette alliance est très efficace en branding. Autre procédé, le retargeting courrier, qui est l’exemple de la démocratisation des outils. En somme, le papier dévoile de nombreux atouts, car il est innovant, connecté, olfactif et augmenté.
Les médias propriétaires ont lancé le magalogue, innovations adaptées au catalogue. Le papier est ainsi réinventé pour privilégier un contenu de qualité, personnalisé et pertinent.
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