En 2016, les recettes publicitaires numériques vont croître trois fois plus vite que sur les autres supports. Pourtant, si internet continue de réinventer la publicité, la redistribution des plans media ne sonne pas le glas de la publicité sur support papier.
La publicité digitale poursuit sa percée et ne devrait plus tarder à détrôner de la première place la publicité télévisée. Avec une croissance de 4,7 % pour l’année à venir, elle est boostée par les annonces sur les réseaux sociaux, la vidéo en ligne et la recherche payante. Avec un CA de 463 millions d’euros l’an passé, la publicité programmatique a augmenté de 61 %, un chiffre qui reste moindre que ceux enregistrés dans les pays voisins pour la même période.
Les nouvelles orientations de la publicité numérique
Cette forte croissance prouve que la publicité digitale continue sa mutation au gré des nouveaux supports et des comportements des usagers. L’orientation vers le mobile et la vidéo se confirme et les innovations dans ce domaine seront de trois ordres.
L’usage omnipotent du mobile privilégie le format vertical au format horizontal imposé par la télévision et le cinéma. Le temps passé par la génération-écran à regarder des vidéos sur un portable égalera bientôt celui passé sur un ordinateur et les vidéos passeront en publicité programmatique. Enfin, la consultation et la recommandation des réseaux sociaux toujours plus importantes obligent les annonceurs à être présents au vu des retombées générées par leur intermédiaire.
Une publicité adaptée aux réseaux sociaux
Les réseaux sociaux s’imposent comme des plateformes d’échanges et d’informations incontournables. Proposant toujours plus de fonctionnalités, ils sont devenus des outils marketing indispensables pour les entreprises et les annonceurs.
Aujourd’hui, il n’est pas une société qui n’ait pas son compte Tweeter ou Facebook. Ces canaux devenus indispensables sont choisis en priorité par les consommateurs quand ils souhaitent communiquer avec les entreprises. Force est de constater que les réseaux sociaux se sont emparés de la relation client et crédibilisent l’image de marque des entreprises auprès des internautes par leur puissance. Lors d’un sondage, les Français interrogés ont reconnu faire confiance aux produits et services proposés par les réseaux sociaux. 46 % d’entre eux sont prêts à acheter un produit de divertissement, après les commentaires laissés sur leur réseau favori.
Ce taux ne laisse pas indifférents les annonceurs, qui sont prêts à concevoir des messages publicitaires personnalisés afin d’obtenir de nouveaux clients.
Indétronable support papier
Face à une telle offensive de la publicité digitale, prête à se conformer aux données imposées par les nouveaux supports, on est en droit de douter de l’avenir de la publicité sur support papier. S’il est impossible dorénavant de soustraire la publicité numérique à un plan media, l’erreur serait de ne pas prendre en compte le papier dans une stratégie de communication multi-supports.
Là aussi, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le papier obtient un taux de lecture supérieur à ses équivalents digitaux (92 % pour un courrier publicitaire contre 83 % pour un mail). Un résultat avéré dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la grande distribution et de l’ameublement.
Le tract publicitaire n’est pas prêt de disparaître de nos boites aux lettres bien réelles. Mieux, elle introduit et cautionne la publicité numérique. Qu’on le veuille ou non, le papier conditionne notre confiance. Sans doute, parce que l’on croit plus facilement ce que l’on touche. En 2016, le support papier continue d’écrire son avenir.
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