Après quelques années moroses, voire de crise pour certains, les imprimeurs sont plutôt optimistes. Les craintes qu’ils pouvaient émettre il y a peu ne sont pas totalement fondées. C’est le cas notamment de celles conséquentes à l’avènement de l’e-book. Certaines régions vont continuer à souffrir de la domination des médias numériques mais les fournisseurs tirent quand même leur épingle du jeu.

L’impression traditionnelle continue à tenir tête au tout digital, elle confirme même sa domination du marché du print.

Les menaces digitales sont moins importantes que prévues

Le moins que l’on puisse dire c’est que les professionnels du print, imprimeurs comme fournisseurs, ont eu le moral en berne tout au long de l’année 2017. Et pourtant, à la lecture du cinquième rapport de la Drupa sur les tendances globales du marché la profession a de quoi reprendre confiance.

Les produits liés à la révolution digitale que l’on croyait être les fossoyeurs notamment des livres n’ont pas provoqué la totalité des effets négatifs escomptés. Des études récentes prouvent en effet que les lecteurs retiennent bien mieux les informations lues dans un livre que sur e-book.

De plus les imprimeurs ont fait les efforts nécessaires pour que la qualité de leurs production deviennent plus attrayante. On a pu observer un regain d’affection pour l’imprimé. D’ailleurs les boutiques en ligne et les livres, épuisés ou non, imprimés sur commande font désormais partie des modes de consommation bien intégrés par le consommateur.

Certaines régions souffrent mais les fournisseurs font face

Malgré de bonnes perspectives pour les prochaines années certaines régions du monde sont plus soumises que d’autres à la crise du marché de l’impression. Si l’Amérique reste un marché fort et que l’on constate une progression constante de celui de l’Europe, l’Afrique et le Moyen-orient sont en perte de confiance.

Pour les fournisseurs, de façon générale, c’est la quatrième année de croissance ininterrompue. L’équipement, les matériels et les logiciels ont vu leur ventes augmenter de 29% en moyenne. Ce sont les meilleurs résultats observés depuis longtemps. Les imprimeurs rapportent cependant que la pression reste constante sur leurs prix comme sur leurs marges. Celle-ci est cependant très disparate selon les régions. Si les prix augmentent en Amérique du Nord ils ont plutôt tendance à chuter en Australie et dans toute l’Océanie.

Les prix de l’impression des emballages se maintiennent mais ceux liés à l’impression commerciale continuent de baisser.

L’impression traditionnelle domine le marché du print

La transition de la profession vers l’impression digitale continue mais de façon plutôt lente. La plupart des imprimeurs qui produisent de gros volumes sur tous types de supports sont largement dépendants des technologies numériques. Ils sont 60% à avoir sauté le pas et 50% des 40% restants confirment leur volonté d’effectuer leur transformation digitale. Ca n’est pas le cas pour ceux qui sont spécialisés dans l’impression d’emballages. Seulement 12% d’entre eux se sont laissés convaincre mais 25% ont la volonté de passer au numérique. On notera tout de même que 27% des imprimeurs, tous métiers confondus, disposent d’une vitrine web, ils n’étaient que 2% en 2014. Les imprimeurs sont plus de 42% à vouloir investir en 2018 alors que le déclin était de 9% l’année dernière.

Les spécialistes de l’emballage vont investir à 45%, les fonctionnels à 42%, les commerciaux à 30% et ceux qui sont spécialisés dans la publication à 20%. Ils le feront plus volontiers dans des technologies qui ont le vent en poupe comme Flexo et le Sheetfed Offset, pour les emballages.

Les technologies Digital Toner Cutsheet Color, Sheetfed Offset et Digital Inkjet Wide-Format seront adoptées par les imprimeurs commerciaux. Pour les imprimeurs fonctionnels c’est la Digital Toner Cutsheet Color et le Digital Inkjet Wide-Format qui seront prévalents.


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