L’Institut de Développement et d’Expertise du Plurimédia (IDEP) nous propose comme c’est le cas trimestriellement une cartographie chiffrée de l’état de santé de l’imprimerie. L’occasion de présenter l’évolution du secteur et les défis auxquels doivent faire face les imprimeurs.
On remarque pour l’année 2017 une diminution de la production d’imprimés tous secteurs confondus. Les détails de cette cartographie confirment une tendance amorcée depuis quelques années déjà.

Quelques indicateurs globaux

On note une baisse globale de 2,4 % pour la production d’imprimés concernant l’année 2017 par rapport à 2016. Si cette tendance n’est pas généralisée sur toute l’année, il convient toutefois de noter que les élections présidentielles de mai 2017 et législatives qui s’en sont suivies ont permis de stabiliser une baisse qui aurait pu être plus lourde.

À titre d’illustration, lorsqu’en février 2017, le secteur de l’imprimerie subissait une chute vertigineuse de la production de 7 %, elle enregistrait une hausse de l’ordre de 3 % en mai. Pour au final dégringoler à nouveau de 5 % au mois septembre.

Le secteur qui subit de plein fouet cette baisse est celui des imprimés publicitaires (adressés et non adressés). On enregistre là des baisses respectives de 5 % et 4,1 % pour l’année 2017.

Si la production baisse, cela se fait aussi ressentir sur les chiffres de la facturation puisque ceux-ci enregistrent une baisse de 2 % sur l’année.

Des craintes à la clé pour les imprimeurs

Cette baisse continue est un vecteur de préoccupations croissantes de la part des imprimeurs. Le baromètre mis en forme par l’IDEP fait état en premier lieu de craintes concernant le carnet de commandes. Ils sont jusqu’à 53 % des imprimeurs interrogés à émettre des craintes quant à cette donnée.

S’ensuivent les craintes liées aux difficultés de trésorerie, notamment lorsque l’on sait qu’elles sont en grande partie la raison qui pousse des commerces à mettre la clé sous la porte.

L’évolution des prix de ventes, la crainte d’une augmentation des prix d’achat des matières premières, des difficultés à recruter de nouveaux collaborateurs, et des doutes sur la pérennité de l’entreprise à court terme viennent compléter la liste. Il est vrai que la numérisation à marche forcée de la société justifie les doutes quant à la dernière préoccupation.

Qu’en est-il du marché des imprimés publicitaires avec l’extérieur ?

En ce qui concerne le commerce extérieur, force est de constater que l’Hexagone importe massivement les imprimés publicitaires. La France importe plus de 7 fois plus qu’elle n’exporte ce type d’imprimés.

Si tous marchés confondus, la France a connu une baisse des importations de 3 %, elle a tout de même importé 137 661 tonnes d’imprimés publicitaires pour l’année 2017. Soit une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente. Les principaux pays exportateurs à destination du marché français sont l’Allemagne et l’Espagne, en ce qui concerne les imprimés publicitaires.

Pour ce qui est des exportations, la donne est tout autre. L’exportation d’imprimés publicitaires connaît une baisse de 17 % par rapport à l’année 2016. Tous marchés confondus, les exportations connaissent pourtant une tendance opposée, puisqu’elles enregistrent une hausse de 3 %.


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