La prévision est tombée sans surprise. En 2017, le volume de publicité sur mobile dépassera celui sur PC, selon l’agence ZenithOptimedia. Un succès qui s’initie au détriment des autres médias. Pour la première fois, le mobile devient la troisième plateforme d’investissement publicitaire au monde. Devenu l’outil indispensable de nos journées, le mobile s’est imposé dans le paysage publicitaire ces dernières années. Une évidence que les marketeurs ont désormais intégrée totalement. En 2017, les annonceurs devraient dépenser 87,6 milliards d’euros pour une présence sur mobile, soit 2 % de plus que le budget destiné aux publicités des pages internet pour PC.

Le public aime la publicité sur mobile créative et naturelle

Cette augmentation du budget pour les mobiles se fait au détriment des autres publicités digitales qui chuteraient de 6 % d’ici 2018. En cela, les annonceurs collent à la réalité des chiffres. Dans une étude récemment menée par Quantast, sur un panel de 3700 consommateurs anglais, allemands et français, 64 % d’entre eux ont reconnu être influencés par la publicité sur mobile. Un pourcentage qui atteint 80 % auprès des jeunes de 18 à 34 ans. Comble pour les annonceurs, ce succès serait encore plus manifeste si leurs publicités se montraient plus créatives !

La vidéo et les réseaux sociaux cibles préférées de la publicité sur mobile

Préférée par les mobinautes, car elle intègre naturellement le contenu édité par des marques en fonction de nos habitudes de lecture la publicité native fait l’objet de toute leur attention. Selon l’agence Enders Analisys, son budget triplera d’ici 2020 et s’élèvera à 13, 6 milliards d’euros. Les autres grands gagnants de la publicité pour mobile sont les réseaux sociaux, la vidéo et la programmatique. Pour les annonceurs, les réseaux sociaux sont une aubaine et ils profitent de leur engouement pour occuper ce terrain moins conventionnel et encore vierge, tandis que les investissements pour la publicité vidéo en augmentation constante (+34 %) devraient atteindre 434 millions cette année en France. Toutes les innovations publicitaires sur mobile profitent par effet induit à la publicité programmatique.

La publicité mobile freinée par les adblokers

Devenus un outil indispensable, les smatphones permettent de cibler toujours mieux le consommateur. Ils sont un support rêvé pour la programmatique qui couplée à la géolocalisation permet d’optimiser la transformation des clics. 50 % des annonceurs l’utilisent déjà et ils seront 80 % à la fin de l’année. L’analyse de la croissance de la publicité sur mobile montre qu’elle ne cesse de s’améliorer et de s’adapter à notre jouet connecté préféré, damnant le pion à la publicité sur PC qui devrait voir ses budgets se stabiliser à l’exemple des autres médias. Cependant, les annonceurs sont confrontés à l’adage « l’excès nuit en tout ». De plus en plus de mobinautes excédés par des annonces trop intrusives installent des adblokers pour empêcher leur diffusion. 429 millions de smartphones seraient, dorénavant, équipés d’une application. Si ce mouvement inquiète les annonceurs, il leur rappelle qu’il est bon de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. En France où le marché publicitaire se montera à 9,9 milliards d’euros en 2017, les vecteurs traditionnels résistent. La télévision continue de gagner des parts de marché et arrive devant internet, tandis que la publicité papier avec 28 % du gâteau continue d’écrire son histoire.


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